Depuis l’adoption de la loi PACTE, toutes les entreprises quelques soient leur taille, doivent prendre en compte les enjeux environnementaux et sociaux de leurs activités.
Sans le savoir, vous menez peut-être déjà une démarche RSE.
Mettre en place une démarche RSE peut permettre à l’entreprise de réaliser des économies et de fidéliser d’avantage ses collaborateurs
Votre activité a un impact environnemental, social et sociétal. Mesurer l’impact de ses activités va d’abord permettre à l’entreprise de mieux maîtriser les risques auxquels elle pourrait être confrontée (difficulté de recrutement, pénurie de matières premières, etc) pour dégager de nouvelles opportunités en modifiant son modèle social.
Selon une étude Crédoc, la 1ère préoccupation pour les jeunes est l’environnement.
Communiquer sur une démarche RSE améliore l’image de l’entreprise auprès des jeunes et de la clientèle. A ce titre, il s’agit d’une réelle plus-value pour une entreprise durable.
La démarche RSE s’appuie sur des efforts liés à la société, l’économie et l’environnement.
Les leviers d’action pour mettre en place une démarche RSE dans les PME
- Réduire l’impact environnemental
A la suite des différentes crises (COVID, coût de l’énergie), un certain nombre d’entreprises ont déjà mis en place des mesures visant à réduire les consommations énergétiques (télétravail, remplacement des luminaires ou des machines par un dispositif moins énergivore, etc).
Souvent adopté pour des raisons économiques, ces mesures ont un impact sur l’environnement et la qualité de vie au travail. Vos démarches doivent être valorisées auprès de vos collaborateurs et de votre clientèle.
- Améliorer l’impact social
Incitées par les différentes obligations légales, l’aspect social de la démarche RSE s’appuie principalement sur la lutte contre les discriminations, la diversité sociale et l’égalité homme/femme.
Parmi les préoccupations du gouvernement, « s’intéresser à la santé des salariés en créant un environnement de travail protecteur qui ne génère pas de pratiques addictives (liées au stress, au harcèlement, à la perte de sens du travail, aux risques psychosociaux…) peut améliorer l’image de l’entreprise et contribuer à faire face aux difficultés de recrutement de certains secteurs d’activité »,
https://www.drogues.gouv.fr/sites/default/files/2023-03/SIMCA%202023-2027.pdf
- Construire un modèle économique solide et pérenne
Loin d’être des freins à la croissance, les efforts fournis pour créer une entreprise plus responsable et transparente vont donner l’impulsion à un gain de productivité, des économies de gestion et à la réduction de certains risques.
L’action des PME peut se traduire par le choix de fournisseurs locaux, l’utilisation de produit durable, une garantie de qualité du service ou le respect des délais de règlement.
Impliquer les salariés dans la démarche RSE par un dispositif d’intéressement
L’intéressement permet de mobiliser les salariés en rendant très concrets les enjeux de la transition écologique et/ou sociétaux.
Pour que le dispositif d’intéressement soit efficace, il faut préalablement identifier les enjeux sociétaux et environnementaux majeurs pour l’entreprise et les indicateurs sur lesquels les salariés vont pouvoir influer. Chaque indicateur doit être quantifiable.
A titre d’exemples :
Une entreprise de production souhaite mettre en place des mesures visant à réduire le gaspillage des matières premières. L’indicateur utilisé sera le tonnage de déchets valorisés par rapport au tonnage de matières premières achetées.
Dans le domaine tertiaire, l’accord d’intéressement peut prévoir l’activation d’une enveloppe supplémentaire si la baisse des consommations électriques est au moins supérieure à 2.5% par rapport à l’année N-1.
Pour réduire l’émission de gaz à effet de serre des salariés itinérants, l’indicateur clé pourra être le nombre de kilomètres parcourus par an divisé par le nombre de salariés itinérants. En organisant mieux leur tournée, les salariés itinérants réaliseront une économie de temps ce qui générera un gain de productivité pour l’entreprise.
Construire sa démarche RSE avec le CSE
Depuis une loi du 22 août 2021, le CSE doit être consulté sur les conséquences environnementales de l’activité de l’entreprise.
A ce titre, dans le cadre de la consultation du CSE sur les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise, vous devez informer le CSE des conséquences sur l’environnement des mesures prises.
A titre d’exemple, en cas de déménagement des locaux d’entreprise, il conviendra d’étudier les conséquences sur le mode de transport des salariés, la consommation énergétique du nouveau bâtiment, etc.
Dans le cadre de la consultation sur la formation professionnelle, le choix des prestataires, le lieu de la formation et les supports utilisés ont également des impacts sur l’environnement.
Dans le cadre d’une démarche éco-responsable, le CSE peut initier une réflexion sur sa politique en matière d’activités sociales et culturelles au regard des enjeux climatiques à travers la sélection des prestataires et le choix et la gestion des activités individuelles et collectives proposées aux salariés.